Après avoir mis les voiles de l’île des tentations micromécaniques Hublot, nous mettons aujourd’hui le cap en direction d’un tout nouvel archipel des nouveautés qui d’après nos premiers renseignements, abriterait l’antre d’une mythique sirène horlogère au chant aussi redoutable qu’envoûtant.
Cet archipel, au large duquel nous allons faire tremper la pointe de notre plume dans l’encre de son lagon, répond au nom de… Tag Heuer.
Tag Heuer a en effet immédiatement annoncé la couleur de ses intentions cette année en empalant au bout d’une turbine d’avion comme pique des temps modernes une hélice autour de laquelle tout téméraire aventurier qui se risquait à s’y frotter pouvait lire : TAG HEUER AUTAVIA.
Un avertissement dont la résonance sonna comme une promesse, et qui ne pouvait donc que galvaniser Le Claqueur de Doigts à s’engouffrer avec d’autant plus de liesse dans le sanctuaire Tag Heuer.
TAG HEUER CARRERA CALIBRE HEUER02T TOURBILLON NANOGRAPH
La première épreuve à affronter visant à tester la pureté de notre cœur avant de pouvoir accéder au Saint-Graal Autavia fut la Tag Heuer Carrera Calibre Heuer02T Tourbillon Nanograph.
Une pièce comme énigmatique hiéroglyphe que Tag Heuer est venu buriner en début d’année dans la pierre de rosette de son histoire afin d’en apporter une autre, de pierre, à l’édifice de l’innovation horlogère.
Cette Tag Heuer Carrera Calibre Heuer02T Tourbillon Nanograph inaugure en effet une technologie révolutionnaire qu’elle renferme en elle : l’ISOGRAPH.
Derrière l’évidence de son appellation se cache dans les faits un oscillateur de pointe inédit et développé par la marque, consistant en un spiral en composite de carbone et un balancier créé sur mesure, et ce afin d’établir cette technologie comme nouveau standard de la haute-précision chronométrique pour des pièces accessibles au grand public.
Indifférent aux chocs, exceptionnellement isochrone grâce au déploiement concentrique de ses spires, amagnétique comme le silicium, ou encore insensible aux fluctuations de température dans une large plage d’usage, l’Isograph est ainsi une des clefs ouvrant la porte de la R&D, et de la nouvelle Autavia qui s’en voit équipé, sur de nouveaux horizons.
Le carbone étant en outre quasiment insensible à la gravité comparativement au silicium, il permet ainsi au tourbillon qui anime cette Tag Heuer Carrera Calibre Heuer02T Tourbillon Nanograph de se retrouver dans n’importe quelle position sans que sa marche n’en soit affectée.
Si la réelle plus-value effective de cet argument marketing est discutable, il a au moins le mérite de rendre celui de la complétude mathématique absolument indéniable.
L’esthétisme de cette pièce a enfin été confié à Guy Bove, le designer historique de Chopard et de Ferdinand Berthoud, qui exprime ici encore tout son talent avec une boîte titane traitée DLC noir avec cornes et lunettes en carbone renfermant un cadran en nid d’abeilles rappelant la structure hexagonale des systèmes cristallins formés par le numéro atomique 6 des éléments chimiques du tableau périodique éponyme.
TAG HEUER AUTAVIA ISOGRAPH
Après avoir surmonté à la sueur de notre poignet ce premier défi horloger dans l’antichambre Tag Heuer, nous voilà désormais arrivé à l’aplomb de la voûte d’ogive de la grand’nef des nouveautés au bout de laquelle se languit sur un autel l’une des pièces les plus explosives de Baselworld cette année : l’Autavia Isograph.
Mais alors que nous progressons à pas loup dans la bergerie des nouveautés Tag Heuer, nous voilà en proie à de fantomatiques visions provoquées par les spectres comme gardiens mythiques de l’historique collection Autavia de 1962.
C’est donc sans craintes aucunes que nous nous approchons du joyau Autavia Isograph pour nous emparer de son légendaire éclat.
Comme évoqué précédemment, l’Autavia Isograph marque en effet le franchissement pour Tag Heuer d’une porte vers de nouveaux horizons comme autant de nouvelles aventures horlogères.
D’abord par l’intégration en son sein d’un inédit et révolutionnaire cœur en carbone à la pointe de l’innovation grâce à la technologie Isograph.
Puis par son esthétisme empreint aux iconiques pièces historiques, avec une lunette tournante cannelée bidirectionnelle munie d’une bague en céramique, et une couronne dentelée à la praticité pensée aussi bien pour un pilote d’avion ou d’automobile portant des gants, que pour le gentlemen qui la manœuvrera sans.
Mais là où l’Autavia Isograph vient également marquer le pas pour laisser son empreinte dans les mémoires, c’est bien au niveau de son cadran fumé d’une lisibilité irréprochable, lui-même magnifié par une boîte en bronze ou en acier inoxydable à la finition brossé vertical subtilement rehaussée par un polissage localisé des cornes.
Cette fine alliance entre teinte du cadran et teinte de la matière de la boîte, renforcée par celle de la bague de la couronne, offre ainsi à l’Autavia Isograph une puissance et un équilibre des plus divins.
Rien que ça.
Toute icône qu’elle soit, l’Autavia Isograph ne saurait néanmoins rentrer dans la légende sans y laisser son sceau porté par le symbole de son fond gravé combinant ceux de son essence, l’AUTomobile et l’AVIAtion, au travers d’un pneu et d’une hélice géométriquement renfermés dans un propulseur d’avion.
Pour sceller cette boîte de pandore horlogère de la plus belle et pratique des manières afin d’en assurer son bon transport, Tag Heuer a judicieusement équipé les bracelets cuir ou acier de l’Autavia Isograph d’un bouton poussoir, lui conférant ainsi une identité aussi changeante que l’humeur de son détenteur.
Vous l’aurez compris, Tag Heuer a cette année frappé un très grand coup dans la mâchoire de l’Horlogerie, en proposant une pièce qui comme Muhammad Ali n’est pas né légende, mais l’est devenu à la seule force de ses KO aussi techniques qu’esthétiques.